Ilrestera de toi. Il restera de toi ce que tu as donné Au lieu de le garder dans des coffres rouillés. Il restera de toi de ton jardin secret Une fleur oubliée qui ne s'est pas fanée. Ce que tu as donné en d'autres fleurira celui qui perd sa vie un jour la trouvera. Il restera de toi ce que tu as offert Entre tes bras ouverts un matin au
Publié le 09/08/2013 à 0349 , mis à jour à 0758 Triste et humide. Hier, le ciel de Bagnères-de-Bigorre était à l’image du chagrin de ses habitants, bouleversés d’avoir perdu davantage sans doute que leur maire un ami, un proche, une figure paternelle. Plusieurs centaines de personnes sont restées aux portes de l’église Saint-Vincent pour écouter la retransmission audio des obsèques, autant se trouvaient à l’intérieur de l’édifice pour assister à la cérémonie religieuse pour dire adieu, à monsieur le maire». Le cercueil de Rolland Castells, porté par les Chanteurs montagnards d’Alfred Roland, est entré dans l’église sur une douce mélodie de Django Reinhardt, précédé par les porte-drapeaux des associations d’anciens combattants. Après la prise de parole bouleversante de son fils Yann, son neveu Victor a retracé brièvement sa vie et son amour pour le Stade bagnérais tu es parti trop vite, tu nous manques déjà ». L’épouse de l’ancien maire de Bagnères André de Boysson a témoigné de la profonde amitié qu’avait son mari» pour Rolland Castells Mon mari l’aimait comme un fils. Il était admiratif de son intelligence, de sa fidélité, de sa force de travail et de son humanisme». La cérémonie religieuse célébrée par l’évêque, Mgr Nicolas Brouwet, a été marquée par d’autres moments d’émotion la lecture du splendide poème de Simone Veil, Il restera de toi», choisi par sa compagne Agnès, et après l’offertoire, un Agnus Dei» des Chanteurs montagnards d’Alfred Roland à vous donner des frissons. Le temps des discours civils a suivi celui de l’office religieux. C’est le premier adjoint au maire de Bagnères, Jean-Bernard Sempastous, qui a pris la parole le premier Il y a trois sortes d’hommes avec lesquels il est utile de se lier d’amitié les hommes droits, les hommes sincères et les hommes qui ont beaucoup appris. Rolland Castells était l’un de ces hommes, il était mon ami et mon père spirituel. Pendant près de vingt ans, à ses côtés, j’ai grandi et j’ai appris». Jean-Bernard Sempastous a mis en avant sa pugnacité» tout autant que son côté pédagogue». Pour l’élu, ses nombreuses réalisations des grands thermes au stade nautique De-Boysson, en passant par les halles, Aquensis, l’Alamzic, jusqu’au site industriel Soulé resteront le témoignage de sa formidable vitalité de bâtisseur». Il a rendu également hommage au grand sportif, ancien rugbyman, fervent supporter du Stade bagnérais, qui aimait aussi beaucoup le vélo». Michel Pélieu, président du conseil général dont il était un élu combatif et constructif, a usé de la métaphore du bloc et de la montagne» pour décrire ce gaillard» qui, parfois, avait une face un peu abrupte, comme toutes les montagnes». Et dans le même temps, Michel Pélieu a fait l’éloge de l’homme de consensus, éloigné des politiques partisanes et des considérations idéologiques», au service exclusivement du développement équilibré de son territoire et du bien-être de ses habitants. Comme tu avais coutume de dire que Bagnères ne t’appartenait pas, c’est toi qui lui appartenais». Il revenait au préfet des Hautes-Pyrénées Henri d’Abzac de rendre l’hommage de la République à l’un de ses serviteurs. De la passion du rugby, a-t-il souligné, il a tiré le goût de la compétition, du combat loyal, de l’esprit d’équipe, de l’endurance et de la ténacité.» Des qualités qu’il a mises au service de son engagement public déterminé et durable», démontrant un attachement profond à sa commune, sa vallée et ses montagnes». Le représentant de l’État a mis en avant sa politique active de reconversion économique, sociale, notamment, en faveur de l’insertion des jeunes et culturelle. Ce sont des personnalités comme les siennes qui forgent notre pacte républicain», a-t-il conclu. À la fin des discours, l’assistance a retenu son souffle pour un ultime moment d’émotion. Sur la musique de Sound of silence», de Simon and Garfunkel, le cercueil de Rolland Castells, porté par les joueurs du Stade bagnérais, est sorti de l’église sous les applaudissements. Pour rejoindre l’éternité. François Bayrou était là et de nombreuses personnalités François Bayrou, président du MoDem auquel avait appartenu Rolland Castells, a assisté aux obsèques, comme le président de la région Martin Malvy, le président du conseil économique et social Jean-Louis Chauzy, la députée Jeanine Dubié, les députés honoraires Pierre Forgues et Chantal Robin-Rodrigo, les sénateurs François Fortassin et Josette Durrieu, les maires de Tarbes et de Lannemezan Gérard Trémège et Bernard Plano. Le député Jean Glavany était retenu à l’étranger. Une grande partie des conseillers généraux était présents pour rendre hommage à leur collègue, de même que la plupart des anciens joueurs du Stade bagnérais et des personnalités de la cité thermale comme Jean-Michel Aguirre et Jean Gachassin. L’ancien sous-préfet David Ribeiro a aussi fait le déplacement depuis l’Isère.
Ilrestera de toi ce que tu as donnĂ©. Au lieu de le garder dans des coffres rouillĂ©s. Il restera de toi de ton jardin secret, Une fleur oubliĂ©e qui ne s'est pas fanĂ©e. Ce que tu as donnĂ© En d'autres fleurira. Celui qui perd sa vieDiscours, hommages et livre voici cinq textes qui permettent de mieux comprendre l’engagement de Simone Veil et de retracer sa vie de rescapĂ©e d'Auschwitz, ministre de la SantĂ© Ă l'origine de la loi sur l'IVG, prĂ©sidente du Parlement europĂ©en, membre du Conseil constitutionnel, immortelle Ă l'AcadĂ©mie française... La vie de Simone Veil est extraordinaire. Son parcours, l'un des plus exceptionnels du XXe siècle. La Française, morte vendredi Ă 89 ans, laisse des discours marquants. Le JDD a compilĂ© cinq textes qui retracent ses engagements et ses combats, dont trois qu'elle a elle-mĂŞme prononcĂ©s, ainsi que celui de Jean d'Ormesson lors de son entrĂ©e Ă l'AcadĂ©mie et les Ă©crits de son Ă©poux. Cinq textes qui rĂ©sument Simone l’adresse aux dĂ©putĂ©s pour la loi sur l’IVGLe 26 novembre 1974, Simone Veil s’adresse aux dĂ©putĂ©s un ÂcĂ©nacle presque exclusivement masculin, auquel elle expose les motifs de sa loi encadrant la dĂ©pĂ©nalisation de l’avortement.Sipa"Pour quelques-uns, les choses sont simples il existe une loi ÂrĂ©pressive, il n’y a qu’à l’appliquer. D’autres se demandent pourquoi le Parlement devrait trancher maintenant ces problèmes nul n’ignore que depuis l’origine, et particulièrement depuis le dĂ©but du siècle, la loi a toujours Ă©tĂ© rigoureuse, mais qu’elle n’a Ă©tĂ© que peu appliquĂ©e. […]Pourquoi donc ne pas continuer Ă fermer les yeux? Parce que la Âsituation actuelle est mauvaise. Je dirais mĂŞme qu’elle est dĂ©plorable et est mauvaise parce que la loi est ouvertement bafouĂ©e, pire mĂŞme, ridiculisĂ©e. Lorsque l’écart entre les infractions commises et celles qui sont poursuivies est tel qu’il n’y a plus Ă proprement parler de rĂ©pression, c’est le respect des citoyens pour la loi et donc l’autoritĂ© de l’État qui sont mis en les mĂ©decins, dans leurs cabinets, enfreignent la loi et le font connaĂ®tre publiquement, lorsque les parquets, avant de poursuivre, sont invitĂ©s Ă en rĂ©fĂ©rer dans chaque cas au ministère de la Justice, lorsque des services sociaux d’organismes publics fournissent Ă des femmes en dĂ©tresse les renseignements susceptibles de faciliter une interruption de grossesse, lorsque, aux mĂŞmes fins, sont organisĂ©s ouvertement et mĂŞme par charter des voyages Ă l’étranger, alors je dis que nous sommes dans une situation de dĂ©sordre et d’anarchie qui ne peut plus me direz-vous, pourquoi avoir laissĂ© la situation se dĂ©grader ainsi et pourquoi la tolĂ©rer? Pourquoi ne pas faire respecter la loi?Parce que si des mĂ©decins, si des personnels sociaux, si mĂŞme un certain nombre de citoyens participent Ă ces actions illĂ©gales, c’est bien qu’ils s’y sentent contraints ; en opposition parfois avec leurs convictions personnelles, ils se trouvent confrontĂ©s Ă des situations de fait qu’ils ne peuvent ÂmĂ©connaĂ®tre. Parce qu’en face d’une femme dĂ©cidĂ©e Ă interrompre sa grossesse, ils savent qu’en refusant leur conseil et leur soutien ils la rejettent dans la solitude et l’angoisse d’un acte perpĂ©trĂ© dans les pires conditions, qui risque de la laisser mutilĂ©e Ă jamais. Ils savent que la mĂŞme femme, si elle a de l’argent, si elle sait s’informer, se rendra dans un pays voisin ou mĂŞme en France dans certaines cliniques et pourra, sans encourir aucun risque ni Âaucune pĂ©nalitĂ©, mettre fin Ă sa grossesse. Et ces femmes, ce ne sont pas nĂ©cessairement les plus immorales ou les plus Âinconscientes. Elles sont chaque annĂ©e. Ce sont celles que nous cĂ´toyons chaque jour et dont nous ignorons la plupart du temps la dĂ©tresse et les Ă ce dĂ©sordre qu’il faut mettre fin. C’est cette injustice qu’il convient de faire cesser."Lire aussi VIDEOS. Simone Veil racontĂ©e en six discours2004 Simone Veil s’exprime Ă Berlin sur AuschwitzLe 27 janvier 2004, jour anniversaire de la libĂ©ration du camp d’Auschwitz, Simone Veil prend la parole devant les dĂ©putĂ©s du Bundestag, Ă Berlin.Sipa"Le 27 janvier 1945, quand les premiers soldats soviĂ©tiques Âentrèrent dans le camp Âd’Auschwitz, ils n’y trouvèrent, incrĂ©dules et terrifiĂ©s, que quelques milliers de malades et de mourants qui avaient, par miracle, Ă©chappĂ© aux nazis. Quelques jours auparavant les dizaines de milliers de dĂ©tenus d’Auschwitz encore Âvivants que nous Ă©tions avaient Ă©tĂ© contraints, entraĂ®nĂ©s de force et sous la menace, de se rassembler et de prendre la route dans cette “marche de la mort”.Contrairement Ă la libĂ©ration de Paris […], la libĂ©ration des camps n’eut rien de festif. Pour les armĂ©es et les peuples en guerre, ce ne fut, sur le moment, pas mĂŞme un camp libĂ©rĂ©, cela voulait dire que les chambres Ă gaz ne tournaient plus, que les trains n’arrivaient plus, que les ordres implacables s’étaient enfin tus. La machine infernale s’arrĂŞtait, elle qui avait tournĂ© Ă plein rĂ©gime les derniers mois, avec une cadence implacable ; d’autant plus implacable que les nazis, sentant tourner le vent de la guerre, voulaient parachever leur grande Ĺ“uvre d’anĂ©antissement du peuple juif avant que la dĂ©faite de leur armĂ©e ne les en empĂŞche. Le camp cessait donc de fonctionner. Pour les milliers de dĂ©portĂ©s encore en vie, le risque vital paraissait avons eu alors l’espoir, compte tenu de l’avancĂ©e rapide de l’ArmĂ©e rouge, d’être très vite libĂ©rĂ©s, Ă moins que les SS n’aient le temps de nous exterminer fait, après avoir marchĂ© pendant plusieurs jours dans le froid et la neige, emmenĂ©s dans des Âwagons Ă ciel ouvert vers des camps Ă l’ouest – Dora, ÂMauthausen, ÂBuchenwald, ÂBergen-Belsen –, nombreux furent ceux qui moururent, en chemin, d’épuisement ou sous les dernières balles des SS. Notre cauchemar Ă©tait loin d’être terminĂ©, il nous fallut attendre encore plusieurs mois pour ĂŞtre libĂ©rĂ©s. Entre-temps, l’épuisement, la faim et le typhus, les exĂ©cutions sommaires ont tuĂ© un grand nombre de ceux qui avaient miraculeusement survĂ©cu me souviens de l’arrivĂ©e des soldats anglais Ă Bergen-Belsen, c’est Ă peine si nous avons pu nous en rĂ©jouir. La libĂ©ration venait trop tard, nous avions le sentiment d’avoir perdu toute humanitĂ© et toute envie de les rares rescapĂ©s, nous n’avions plus de famille, plus de parents, plus de foyer. Seuls, nous l’étions, d’autant plus que ce que nous avions vĂ©cu, personne ne voulait le savoir. Ce que nous avions vu, personne ne voulait l’entendre. Ce que nous avions Ă raconter, personne ne voulait en partager le fardeau. Nous ne devions pas vivre la suprĂ©matie nazie Ă©tait tellement Ă©crasante que nous avions intĂ©riorisĂ© jusqu’à l’inĂ©luctabilitĂ© de notre condamnation Ă mort. Nous, les rescapĂ©s, nous, les tĂ©moins, Ân’avions survĂ©cu que pour ĂŞtre rendus au silence. “Qu’ils vivent, soit, mais qu’ils se taisent”, semblait nous dire le monde hors du camp."2006 Son discours sur l’Europe Ă AmsterdamC’est en Ă©voquant la folie nazie et la Shoah que Simone Veil parlait le mieux de l’Europe. Ainsi Ă Amsterdam le 26 juillet 2006, veille de la JournĂ©e de la mĂ©moire de l’Holocauste.Reuters"Pendant la Seconde Guerre mondiale, toute l’Europe avait sombrĂ©, entraĂ®nĂ©e par le nazisme. L’idĂ©e mĂŞme du rapprochement entre les EuropĂ©ens Ă©tait fondĂ©e sur la conviction que nous ne nous relèverions qu’ensemble, en prenant appui les uns sur les autres. Il n’y avait lĂ ni naĂŻvetĂ© lĂ©nifiante, ni intention d’exonĂ©rer les États de leur responsabilitĂ©. Ce n’était pas de pardon qu’il s’agissait, ni d’oubli, mais d’une rĂ©conciliation Âlucide et courageuse, aussi utopique qu’elle Ă©tait rĂ©aliste, d’autant plus nĂ©cessaire qu’elle se savait surgir du plus profond dĂ©sespoir. Il fallait briser l’engrenage la rĂ©conciliation entre les peuples europĂ©ens serait le pivot de la construction d’une Europe pacifiĂ©e. Il fallait faire un pari, et s’y tenir malgrĂ© les obstacles. Construire des ponts, tisser des liens, bâtir un cadre dans lequel les passions de haine seraient neutralisĂ©es. Prendre nos souffrances, nos Ă©preuves, nos blessures comme socle d’une nouvelle entreprise commune. L’amitiĂ© viendrait plus tard. Tel Ă©tait le pari, lucide et acharnĂ©, de la construction europĂ©enne que, comme d’autres, j’envisageais.[…] Tirant les leçons des ÂexpĂ©riences totalitaires du passĂ©, l’Europe se doit d’offrir Ă tous ses citoyens le plus de libertĂ© possible dans un souci de coexistence solidaire et pacifiĂ©e, en multipliant les Ă©changes, dans tous les domaines. Comme l’ont rappelĂ© rĂ©cemment les conditions posĂ©es Ă l’adhĂ©sion des nouveaux pays entrants, les droits des minoritĂ©s nationales doivent ĂŞtre respectĂ©s, la libertĂ© religieuse et la libertĂ© d’opinion garanties, pour prĂ©venir les Âmenaces de conflits dĂ©mocratie repose sur la confiance dans les individus Âcitoyens dĂ©cidant ensemblede leur avenir commun, Ă partir de Âvaleurs partagĂ©es. ÂCourage Âcivique, tolĂ©rance, respect de l’autre, ces Âvaleurs de l’Europe sont celles que l’histoire du nazisme a montrĂ©es comme les plus nĂ©cessaires aux heures les plus sombres. Ce sont elles qui, dans les cĹ“urs et les Âesprits, dans les gestes et les actes de quelques-uns, ont sauvĂ© Âl’honneur quand des nations entières sombraient."2010 le discours de Jean d’Ormesson qui accueille Simone Veil Ă l’AcadĂ©mie françaiseLe 18 mars 2010, Simone Veil fait son entrĂ©e Ă l’AcadĂ©mie française. C’est Jean d’Ormesson qui est chargĂ© de prononcer le discours de rĂ©ception, vibrant comme il se doit.Sipa"Il paraĂ®t, Madame, que vous avez un caractère difficile. Difficile ! Je pense bien. On ne sort pas de la Shoah avec le sourire aux lèvres. Avec votre teint de lys, vos longs cheveux, vos yeux verts qui viraient dĂ©jĂ parfois au noir, vous Ă©tiez une jeune fille, non seulement très belle mais très douce et peut-ĂŞtre plutĂ´t rĂŞveuse. Une armĂ©e de bourreaux, les crimes du national-socialisme et survivants sur juifs français dĂ©portĂ©s vous ont contrainte Ă vous durcir pour essayer de sauver votre mère et votre sĹ“ur, pour ne pas pĂ©rir vous-mĂŞme. ÂPermettez-moi de vous le dire avec simplicitĂ© pour quelqu’un qui a traversĂ© vivante le feu de l’enfer et qui a Ă©tĂ© bien obligĂ©e de perdre beaucoup de ses illusions, vous me paraissez très peu cynique, très tendre et mĂŞme enjouĂ©e et très gaie.[…] Je m’interroge sur les sentiments que vous portent les Français. Vous avez Ă©tĂ© abreuvĂ©e d’insultes par une minoritĂ©, et une large majoritĂ© voue une sorte de culte Ă l’icĂ´ne que vous ĂŞtes première rĂ©ponse Ă la question posĂ©e par une popularitĂ© si constante et si exceptionnelle est liĂ©e Ă votre attitude face au malheur. Vous avez dominĂ© ce malheur avec une fermetĂ© d’âme exemplaire. Ce que vous ĂŞtes d’abord, c’est courageuse – et les Français aiment le avez des convictions, mais elles ne sont jamais partisanes. Vous les dĂ©fendez avec force. Mais vous ĂŞtes loyale envers vos adversaires comme vous ĂŞtes loyale envers vos amis. Vous ĂŞtes un modèle d’indĂ©pendance. Plus d’une fois, vous trouvez le courage de vous opposer Ă ceux qui vous sont proches et de prendre, parce que vous pensez qu’ils n’ont pas toujours tort, le parti de ceux qui sont plus Ă©loignĂ©s de vous. C’est aussi pour cette raison que les Français vous une rigueur Ă toute Ă©preuve, vous ĂŞtes, en vĂ©ritĂ©, une Ă©ternelle rebelle. Vous ĂŞtes fĂ©ministe, vous dĂ©fendez la cause des femmes avec une fermetĂ© implacable, mais vous n’adhĂ©rez pas aux thèses de celles qui, Ă l’image de Simone de Beauvoir, nient les diffĂ©rences entre les sexes. Vous ĂŞtes du cĂ´tĂ© des plus faibles, mais vous refusez toute victimisation. Quand on vous propose la LĂ©gion d’honneur au titre d’ancienne dĂ©portĂ©e, vous dĂ©clarez avec calme et avec beaucoup d’audace qu’il ne suffit pas d’avoir Ă©tĂ© malheureuse dans un camp pour mĂ©riter d’être clĂ© de votre popularitĂ©, il faut peut-ĂŞtre la chercher, en fin de compte, dans votre capacitĂ© Ă emporter l’adhĂ©sion des Français. Cette adhĂ©sion ne repose pas pour vous sur je ne sais quel consensus mĂ©diocre et boiteux entre les innombrables opinions qui ne cessent de diviser notre vieux pays. Elle repose sur des principes que vous affirmez, envers et contre tous, sans jamais hausser le ton, et qui finissent par convaincre. Disons-le sans affectation au cĹ“ur de la vie politique, vous offrez une image rĂ©publicaine et y a en vous comme un secret vous ĂŞtes la tradition mĂŞme et la modernitĂ© incarnĂ©e. Je vous regarde, Madame vous me faites penser Ă ces grandes dames d’autrefois dont la dignitĂ© et l’allure imposaient le respect. Et puis, je considère votre parcours et je vous vois comme une de ces figures de proue en avance sur l’Histoire." 2010 les MĂ©moires d’Antoine VeilEn novembre 2010, Antoine Veil publie "Salut". Dans ses MĂ©moires, il raconte sa complicitĂ© avec Simone et sa vie de "mari de..."Sipa"Au printemps 1974, ValĂ©ry Giscard d’Estaing, Ă©lu PrĂ©sident de la RĂ©publique, lui confiait […] le porte -feuille de la santĂ© dans le gouvernement de Jacques Chirac. Quelques mois plus tard, le dĂ©bat parlementaire sur l’interruption volontaire de grossesse allait l’installer de manière irrĂ©versible au firmament de la popularitĂ©. Alors que, depuis près de trente ans, Simone avait Ă©tĂ©, au moins "en sociĂ©tĂ©", comme on dit, en tous cas en dehors des heures de bureau, la "femme d’Antoine", voilĂ que, sans coup fĂ©rir, je suis dĂ©finitivement devenu le "mari de Simone".A y bien rĂ©flĂ©chir, trois, bientĂ´t quatre dĂ©cennies plus tard, il m’arrive de penser que j’aurais sans doute pu vivre moins sereinement cette authentique rĂ©volution matrimoniale, Ă l’époque, on en conviendra, tout Ă fait exceptionnelle. Je n’ai pas gardĂ© en mĂ©moire le sentiment d’avoir Ă©tĂ©, dans l’immĂ©diat, bouleversĂ© par l’évĂ©nement. Je n’ai pas eu l’impression d’être l’Edmund Hillary de la Chirac a-t-il jamais rĂ©alisĂ©, quant Ă lui, Ă quel point il avait, en proposant Ă ValĂ©ry Giscard d’Estaing d’embarquer Simone dans son gouvernement, je ne dirai pas bouleversĂ© mon existence, mais plutĂ´t modifiĂ© la perception extĂ©rieure d’un couple jusque-lĂ banal? Quoi qu’il en soit, je n’ai pas le souvenir de lui avoir tenu rigueur de cette redistribution des rĂ´les. D’abord, l’évĂ©nement, au fond sans rĂ©ellement me surprendre, me fascinait. J’admirais le naturel et la maĂ®trise avec lesquels Simone Ă©pousait son nouveau Ă©pisodes, les uns lourds de sens, les autres plus futiles, se sont gravĂ©s dans la lĂ©gende familiale. Le dĂ©bat sur la lĂ©galisation de l’avortement m’a surpris par sa violence. […] Les graffitis accolant Ă notre nom le sigle des SS ont Ă©tĂ© difficiles Ă dĂ©mĂŞlĂ©s de Simone avec les services du protocole Ă©taient plus cocasses. Ma femme vivait mal le fait que, dans les dĂ®ners officiels, si elle-mĂŞme Ă©tait logĂ©e Ă son rang protocolaire, ma place Ă table n’était pas celle qui m’eut Ă©tĂ© assignĂ©e si, conformĂ©ment Ă la jurisprudence usuelle, son conjoint eut Ă©tĂ© de sexe fĂ©minin. Elle considĂ©rait comme discriminatoire que je sois relĂ©guĂ© dans le troupeau des "hommes d’affaires". Ce bras de fer, que je trouvais plutĂ´t comique, dura suffisamment longtemps pour que le PrĂ©sident Giscard d’Estaing s’en inquiète un jour en me demandant si l’"affaire Ă©tait rĂ©glĂ©e". Je le rassurais en ajoutant que je lui souhaitais de ne pas ĂŞtre confrontĂ© Ă de plus graves difficultĂ©s. Dans les mĂŞmes circonstances officielles, il m’arrivait d’entendre l’huissier introduisant les personnalitĂ©s claironner "Madame Le Ministre de la SantĂ©", puis "Monsieur Simone Veil"." CP: Première sĂ©ance sur l’équilibre alimentaire. Dans le cadre des animations mairie, lors de la première sĂ©ance les enfants ont d’une part appris l’importance de prendre 4 repas Ă©quilibrĂ©s chaque jour : le petit dĂ©jeuner, le dĂ©jeuner, le goĂ»ter et le dĂ®ner et d’autre part le nom et le rĂ´le des familles d’aliments.
À l’annonce d’un décès, il est parfois difficile de mettre des mots sur la peine et le chagrin ressentis en présentant ses condoléances aux proches du défunt. Lorsqu’on ne sait pas quoi dire, il est possible d’utiliser les mots d’un ou d’une autre. Chanson, texte, poème de deuil… Depuis de nombreuses années, les artistes écrivent sur la mort et le deuil. Reste à chacun de trouver les mots qu’il souhaite partager avec la famille en deuil. Voici quinze exemple de poème de deuil. Des poèmes de deuil qui s’adresse au défunt Il restera de toi, Simone Veil Il restera de toi ce que tu as donné. Au lieu de le garder dans des coffres rouillés. Il restera de toi de ton jardin secret, Une fleur oubliée qui ne s’est pas fanée, Ce que tu as donné, en d’autres fleurira. Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera. Il restera de toi ce que tu as offert Entre les bras ouverts un matin au soleil. Il restera de toi ce que tu as perdu Que tu as attendu plus loin que les réveils, Ce que tu as souffert, en d’autres revivra. Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera. Il restera de toi une larme tombée, Un sourire germé sur les yeux de ton coeur. Il restera de toi ce que tu as semé Que tu as partagé aux mendiants du bonheur. Ce que tu as semé, en d’autres germera. Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera. Un poème de deuil de Ludiane de Brocéliande Je t’aime et t’aimerai Ce regard triste et froid Que j’avais remarqué Il ne me trompait pas Tu ne m’avais rien dit Mais j’avais deviné Que la vie te quittait Et que tu savais Il est des mots parfois Si durs à prononcer Que seul le silence En transporte l’essence Dans les âmes écorchées Je me souviens encore De ton dernier sourire De tes doigts dans les miens De tes mains diaphanes De tes lèvres entrouvertes Qui n’ont pu prononcer Une dernière fois Ces trois mots de l’amour Qui nous réunissaient Je ne t’ai pas confié Que la vie ici-bas Sans toi ne serait plus Je n’ai pas oublié Tout l’amour dans tes yeux Lorsqu’ils m’ont dit adieu Demain dès l’aube, Victor Hugo Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai, les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et, quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Un poème de deuil de Marina Tsvetaïeva Je te remercie, mon amie, Pour ta respiration légère, La tendresse des mains qui somnolent Et le chuchotement des lèvres Somnolentes, pour ces tempes creuses, Pour l’arc de tes sourcils, et Pour cette absence d’angoisse, En toi, devant mon sang sauvage. Pour la paume de ma main posée Sur ma poitrine comme un médaillon, Pour ce feu qui s’est mis à couler Lentement, dans mes veines tendues. Pour ce regard redevenu clair, Tourné vers ton visage, et Pour ce que toi, mon ange, tu es Toi, Et que tu es auprès de moi. Lire aussi 5 idées pour un hommage en photos à votre défunt Poème deuil des mots qui donnent espoir J’irai toucher ton âme, Ludiane de Brocéliande Quand je ne serai plus Que l’ombre de moi-même Lorsque la nuit prendra La teinte de mes jours Quand mon corps sera froid Comme le lit de l’eau Lorsqu’enfin de là -bas Viendra la délivrance Je rirai aux éclats De mes désespérances Chemin de vie, Madeleine Cohérier Si ton cœur est triste Donne-lui la semence De nouveaux espoirs. Cherche au plus profond de toi Et tu découvriras des merveilles, Une partie que tu avais oubliée. Prends le temps de regarder ta vie. Va dans le jardin de ton âme Et tu trouveras la plénitude. Si tu ne peux pas réaliser tes désirs, Il te reste l’espoir qu’un jour Tu aies d’autres joies. Si la pluie inonde ton visage Et cache tes larmes Dis-toi que le soleil les séchera. Souris à la vie, Car si aujourd’hui rien ne va, Il reste demain. Avance sur le chemin de vie Car au bout tu verras, Inscrit dans le ciel En lettres de feu, Le mot ESPOIR. Mon testament spirituel, Sœur Emmanuelle Je suis moi, vous êtes-vous. Ce que nous étions les uns pour les autres, nous le sommes toujours. Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné. Parlez de moi comme vous l’avez toujours fait. N’employez pas un nom différent, ne prenez pas un air solennel et triste. Continuez à rire de e qui nous faisait rire ensemble. Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi. Que mon nom soit prononcé comme il l’a toujours été, sans emphase d’aucune sorte, sans une trace d’ombre. La vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifié. Elle est ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de votre pensée simplement parce que je suis hors de votre vue ? Je vous attends. Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin. Vous voyez, tout est bien. Le dernier message, Ali Chibani Lorsque j’arriverai, au bas de cette page, Et que le dernier mot indiquera la fin, Peut-être direz-vous, que cela est dommage Qu’on ne puisse te voir, le lendemain matin. Lorsque vous y lirez, ce tout petit message, Peut-être en aurez-vous, un soupçon de chagrin, Peut-être, même alors, me ferez-vous l’hommage, Ici, de quelques vers déposés en quatrains. Et si, je les perçois, au-delà des nuages, Et que je vois alors, se tendre quelques mains, Oublierai-je mon temps, oublierai-je mon âge, Pour que vous m’entendiez, là -haut, avec entrain… Amis, ne pleurez pas, la Terre est un passage, Où vouloir y rester, apparait comme vain, Nous y avons vécu et connu le partage, Ne gâchez pas l’instant, trinquez avec du vin. À lire Elle organise des Fêtes du souvenir pour rendre hommage à nos défunts ! Poème deuil ces textes qui évoquent la tristesse Tristesse, Alfred de Musset J’ai perdu ma force et ma vie, Et mes amis et ma gaîté ; J’ai perdu jusqu’à la fierté Qui faisait croire à mon génie. Quand j’ai connu la Vérité, J’ai cru que c’était une amie ; Quand je l’ai comprise et sentie, J’en étais déjà dégoûté. Et pourtant elle est éternelle, Et ceux qui se sont passés d’elle Ici-bas ont tout ignoré. Dieu parle, il faut qu’on lui réponde. Le seul bien qui me reste au monde Est d’avoir quelquefois pleuré Un poème de deuil de Caroline Ramuz Il est des chagrins muets, Des regrets indicibles Qui viennent tranquillement Grossir le flot de nos souvenirs, Comme des ombres Qui donneraient Plus d’éclats à nos joies. Le voile noir, Anny Duperey Le chagrin cadenassé ne s’assèche pas de lui-même, il grandit, s’envenime, il se nourrit de silence, En silence il empoisonne sans qu’on le sache. Faites pleurer les enfants qui veulent ignorer qu’ils souffrent, C’est le plus charitable service à leur rendre. Lire aussi Créez un mandala floral pour rendre hommage à votre défunt PublicitéPoème deuil le récit d’une vie La vie et la mort, Jean Claude Lemesle La vie est comme une flamme qui scintille Alors tantôt elle brille Puis hélas soudain elle s’éteint Cela s’appelle le destin Elle est faite par palier Qu’il faut essayer d’escalader Est-ce l’essentiel De prendre cet escalier qui monte au ciel Mais hélas chaque jour qui passe Est un grand combat et quoi qu’on fasse Tout a une fin Hélas même pour les humains Alors pourquoi penser à demain Les chercheurs essayent en vain De trouver une solution pour rallonger la vie Le corps humain s’use vite et c’est ainsi Alors dans ce monde de douleurs Aux tristes couleurs Un bébé naît il est beau plein de fraîcheur Et un petit vieux ridé dans son coin meurt En partant dans ce monde de l’irréel Ou là -haut tout est immortel Alors quand l’heure du grand départ aura sonné Ce petit vieux prendra cet escalier sans se retourner À lire Une cérémonie personnalisée pour dire au revoir à ceux qu&8217;on aime Des textes célèbres qui racontent la mort Cœur de cristal, Frédéric Lenoir La mort est comme la naissance. Lorsque l’enfant se trouve dans le ventre de sa mère, l’univers se résume à ce qu’il voit, sent, entend, perçoit. Il n’y a donc, pour lui, aucun autre monde imaginable que la chaleur du ventre maternel. Et lorsque vient le moment du Grand Passage, celui de sa naissance, l’enfant est terrorisé il va vers l’inconnu. Quelques instants après être sorti du ventre de sa mère, il se retrouve blotti contre elle ; L’amour maternel le rassure, l’apaise, et il ne tarde pas à découvrir et à aimer ce monde nouveau. Il en va de même à notre mort, lorsque l’esprit quitte notre corps. Une lumière nous apaise et nous conduit progressivement non pas vers une nouvelle vie, car nous ne sommes jamais morts, mais vers un nouvel état de vie. La nuit n’est jamais complète, Paul Éluard La nuit n’est jamais complète. Il y a toujours, puisque je le dis, Puisque je l’affirme, Au bout du chagrin Une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée Il y a toujours un rêve qui veille, Désir à combler, Faim à satisfaire, Un cœur généreux, Une main tendue, une main ouverte, Des yeux attentifs, Une vie, la vie à se partager. La nuit n’est jamais complète. L’adieu, Guillaume Apollinaire J’ai cueilli ce brin de bruyère. L’automne est morte, souviens-t’en. Nous ne nous verrons plus sur terre Odeur du temps, brin de bruyère, Et souviens-toi que je t’attends. Sur le même sujet 20 exemples de condoléances touchantes pour une personne en deuil Condoléances pour un proche catholique, 15 exemples de messages 20 messages de condoléances pour accompagner des fleurs Condoléances 7 idées pour soutenir la famille du défunt à distance Quelques modèles de jolis cartes de condoléance
yXXeCqp.